Vendredi dernier l’équipe du Défi s’est entretenue avec Emmanuel, chef de la mission Electriciens sans frontières à Sakatia. Il nous a longuement parlé de l’île, de l’origine de la mission, et des travaux préparatifs en cours sur place.
Située à côté de l’Île de Nosy Be, qui est très touristique, Sakatia bénéficie elle-même d’un tourisme, qui est cependant bien plus restreint. Des excursions d’une journée pour observer les tortues ont lieu sur l’Île, dont l’environnement est très protégé, par exemple, les véhicules à moteur sont interdits sur place, ce qui ne facilite pas les travaux !
Quelques établissements touristiques permettent des séjours plus longs. Ces derniers ont mis en place des systèmes indépendants pour l’accès à l’eau et à l’électricité.
Il n’y a pas de période de grande sécheresse sur Sakatia, la végétation est luxuriante, mais avec le dérèglement climatique les deux sources d’eau exploitées jusqu’à présent par les habitants se tarissent.
Sur Sakatia, il n’y a pas de nappe phréatique exploitable pour l’accès à l’eau. Le captage se fera donc par drainage : l’eau qui s’écoule est récupérée sur un terrassement qui est préparé au préalable pour éviter que l’eau soit polluée ou absorbée. La zone est recouverte de plusieurs couches de revêtement pour récupérer et protéger l’eau : gravier, géotextile, puis pavés.
Une étude hydrogéologique a été réalisée pour identifier le meilleur emplacement.
Le terrassement a été réalisé et les couches de protection ont été posées. L’emplacement est assez accidenté, ce qui a compliqué les travaux mais permis d’obtenir une source d’autant plus productive.
La source identifiée permet d’atteindre les recommandations de l’OMS de 20 litres d’eau par personne et par jour (soit 20m3 par jour).
En janvier à Madagascar, le risque de cyclone est important. Les travaux ont donc été suspendus pour quelques semaines et vont reprendre très prochainement.
Découvrez en image l’île de Sakatia et les travaux préparatoires déjà réalisés
